dimanche 28 novembre 2010

Vie de rêve à Luanda ? - 4 - Panguila et Zango, logements sociaux


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Les photos Google Earth de Luanda datent de juin 2010. On voit les constructions des petites maisons installées à Panguila et Zango pour reloger paraît-il les personnes qui ont dû quitter les quartiers en cours de réhabilitation. Pour se rendre en ville depuis ces zones, il faut compter 2 heures, et donc partir très tôt le matin et revenir très tard le soir. Comment les gnes vont-ils s'organiser dans ce nouvel environnement ? Vont-ils trouver un nouveau travail sans avoir à faire la navette jusqu'en ville ? Il y a semble-t-il des jardins maraîchers près de Cacuacu.

Toujours sur Google Earth, on voit aussi qu'en centre ville de Luanda, les travaux d'aménagement de la Marginal avancent. 700 m ont déjà été remblayés avec du sable extrait de la baie de Mussolo, en vue d'aggrandir le front de mer...

mercredi 24 novembre 2010

Vie de rêve à Luanda ? - 3 - Mega projet vers Corimba

Zona Costeira da Corimba : méga projet de refonte totale de la côte sud de Luanda, partant de la Fortaleza et l'entrée d'Ilha et descendant le long de ce qu'on appelle la Marginal Sud, face à la baie de Mussolo. De jolis immeubles sont en cours de finition et vont recevoir les bureaux de grandes sociétés. Ca ressemble déjà à ça :


Bientôt, ça deviendra ça, extrait du master plan de la plus grosse société d'ingénierie en Angola :


Pour l'instant, au bord de l'eau, ça ressemblait plutôt à ça, face aux immeubles tout neufs :

.Ces quartiers qu'on appelle musseques, sont faits de maisons modestes, initialement habitées par des pêcheurs. Ces quartiers se sont étendus de façon anarchique notamment pendant la guerre et l'afflux de population, et tout l'espace disponible s'est vu recouvert de constructions plutôt rudimentaires, jusque devant le Mosoleu, monument où repose la tombe du premier président Agostinho Neto. L'espace a été complètement rénové, pour devenir un musée et un jardin, et à côté, la nouvelle assemblée nationale est en cours de construction. Depuis samedi dernier, c'est devenu ça :

 

Des camions sont venus, des bus, et la police, et quand tout a été déménagé, les bulldozers ont fait place nette. Le lendemain, un immense amât de béton et de ferraille. Lundi, plus rien. Où les gens sont-ils partis ? On dit qu'ils ont été relogés vers Viana, qui est une ville en lointaine banlieue nord et est, dans de petites maisons basiques mais neuves, construites dans le cadre du programme social. Les gens y sont-ils allés de gaîté de coeur ? Disons que les mussèques étaient très rudimentaires, mais ils avaient le mérite d'être près du centre, où les gens trouvent du travail, ou des petits boulots. Pour venir en ville de Viana, compter plus d'une heure. Il y a bien le train, mais pas beaucoup par jour, ou les bus, mais il y en a très peu, mais ultra bondés, et qui ne circulent pas vraiment à heure fixe. La course est à 60 Kz (0,50 Euro). Sinon il y a les candongueiros, ces mini-bus bleus et blanc, la course est  à 100 Kz mais ils ne vont pas de Viana au centre ville. Il faut en prendre plusieurs.

Les programmes de réhabilitation de la ville et destruction des quartiers populaire va continuer, la ville de Luanda change de look, avec la rénovation de la Marginal, l'aménagement des rues, places et rond-point, la remise en peinture des immeubles de la ville. La construction de nouveaux immeubles. En même temps, très loin à l'est au delà de Benfica, près deu stade, de l'université et de la nouvelle autoroute, une ville nouvelle est en construction, on prévoit près de 500 immeubles. Aujourd'hui il y en a près de 150 déjà en construction, certains seraient finis en 2011. On ignore quel sera le prix du logement, les conditions d'accès aux logements. Mais même problème, c'est loin. Il y a peu de temps, il y a eu la fermeture du marché de Roque Santeiro (voir précédent article). Luanda change à vue d'oeil.

Question : Luanda va-t-elle devenir une ville pour les riches ? C'est déjà la ville la plus chère du monde pour ceux qui en ont les moyens. Y aura-t-il une place pour les plus modestes qui voudraient y conserver leur travail. Difficile à dire. On ne fait qu'observer. Pour en savoir plus, il faudrait savoir ce qui se dit. Dans les medias, par exemple... Il faut vraiment que je fasse encore des progrès en portugais.

mardi 23 novembre 2010

Vie de rêve à Luanda ? - 2 - Grosses pluies à Luanda

Il ne pleut pas souvent, à peine une dizaine de fois dans l'année. Et encore, cela dépend des années. La dernière averse était assez abondante, mais ce n'était pas un déluge. La rue devant le bureau était néanmoins transformée en torrent, les voitures se bloquaient dans les mares qui cachaient des bouches d'égoût sans plaque. Le goudron est parti avec le flôt, creusant une crevasse à la place de la route. Impossible de traverser. Les mini-bus ont mis 2H30 au lieu de 20 mn pour rentrer de l'école. Certains ont mis plus de 4 heures à rentrer chez eux.




Mais dans les quartiers, les habitants étaient sans doute plus à plaindre, les piste en terre transformées en boue, les maisons pas forcément étanches, les fondations pas forcément solides. Bilan, 11 morts sur Luanda, auxquels s'ajoutent 3 personnes retrouvées noyées dans le district de Cacuacu, et on note encore 6 disparus. C'est à chaque grosse pluie un pareil désastre. Maisons effondrées, court-circuits, noyades. Pendant les années de guerre, la population de la ville est passée de 500.000 à 5, 6 ou 7 millions d'habitants selon les sources. Les quartiers se sont étendus de façon anarchique et les infrastructures comme l'évacuation des eaux n'est pas suffisante en cas de grosse pluie. Mais à Pointe-Noire c'est pire encore, il fallait apparemment plutôt une barque pour circuler... Voyez plutôt :
On peut toujours se plaindre, on en trouvera facilement qui sont plus à plaindre encore....

Vie de rêve à Luanda ? - 1 - Visas de résidence

Visas de résidence. Il aura tout de même fallu attendre un mois pour recevoir un récépissé après avoir déposé les passeports de la famille à l'Immigration. Un mois en situation de sans papier, cela signifie, ne pas pouvoir sortir de la ville. Ca fait une drôle d'impression. Mais, estimons-nous heureux, nous les avons reçus juste avant les vacances de la Toussaint. Nous avons pu circuler, mais sans sortir du pays. Certains sont restés bloqués, n'ont pas pu rentrer pour l'enterrement d'un parent, d'autres sont sortis en rapatriement sanitaire sans passeport, et ont dû patienter plusieurs semaines avant de pouvoir rentrer.

Il aura fallu un mois de plus pour avoir les passeports avec visa de résidence. Là aussi, estimons-nous heureux, nous pourrons sortir du pays pour Noël. Certains l'ont reçu la veille de leur départ en vacances, avec une bonne dose de stress, il en reste encore plus de 300 en souffrance, pour les collègues et leur famille. Sortiront-ils tous d'ici Noël ? Pas sûr. A suivre.

Pas étonnant que cela rende les gens nerveux, car s'il y a bien une chose ici qui permet de supporter la vie quotidienne, c'est bien l'idée de pouvoir s'évader de temps en temps. On mesure ô combien on tient à cette liberté quand on s'en voit privé...

lundi 22 novembre 2010

Rencontres - 3 - Des coopérants à Bengela



Week-end à Bengela : un couple de coopérants français travaille au côté des salésiens aux projets d'enseignement et soutien aux habitants des nouveaux quartiers. La vie est très chère en Angola, et la plupart des habitants n'a pas les moyens d'habiter en ville. Quand ils ont réussi à mettre un peu de côté ils investissent dans un terrain, bien loin de la ville, dans une zone, certes moins chère, mais où il n'y a ni route, ni électricité, ni eau, pas mal de poussière et pas la moindre trace d'ombre. Ils commencent par bâtir en briques de terre crue, fabriquées sur place, une construction simple. Puis au fur et à mesure des finances, creusent les fondations, y placent des pierres, puis des murs de ciment et un toit en tôle. Les salésiens et leurs coopérants installent dans ces nouveaux quartiers des petits centres constitués d'une salle ou deux qui servent de salle de classe et pour commencer, d'alphabétisation des adultes, ainsi que des citernes de 10 à 15.000 l avec des pompes à main, qui servent de points d'eau où les camions citerne livrent l'eau pour le quartier. Les parcelles semblent plus propres qu'à Luanda où le problème de la gestion des ordures est loin d'être résolu.

C'est un sacré travail qui est fait par cette communauté, au travers de leur très grande école et de leurs projets implanté au coeur des quartiers. Une chouette rencontre avec ces coopérants.

Rencontres - 2 - Mama Muxima




Une belle fête en perspective, pour les enfants de Mama Muxima (prononcer Mouchima) et pour les enfants de la résidence, et la recette contribuera aux finances du centre. Les jeunes se chargeront d'animer l'après-midi pour la joie des plus petits.


Au centre de Mama Muxima, les bonnes volontés se mobilisent toute l'année aussi bien pour l'enseignement que pour les activités d'éveil, les plus jeunes s'y mettent aussi, pour la séance scoubidous!
De Mama Muxima Malanje

A Malange, les constructions de Mama Muxima sont en cours, du nouveau en janvier...

dimanche 21 novembre 2010

Rencontres - 1 - Conférence du Père Duchène



C'est une surprise d'entrendre les impressions d'une personne qui en a certainement beaucoup vécu ici, à Luanda et à Ndalatondo, toutes ces années. Résolument tourné vers l'avenir, et vers l'action, attentif aux signes encourageants, lucide mais optimiste. "Il y a des raisons d'espérer, les choses progressent". Tout y passe, la justice, les droits de l'homme, la démocratisation, la décentralisation, la réforme de la constitution, la re-construction, l'installation des universités en province, la promesse de construction d'un million de logements sociaux, des nouvelles routes du Nord au Sud, la renaissance des activités agricoles, le déminage, loin d'être terminé.

Beaucoup de chantiers sont en route, peut-être pas aussi vite que prévu, la crise est passée par ici aussi, les budgets des projets en ont pâti, la corruption est encore bien ancrée, même si la tolérance zéro a été décrété et quelques têtes ont changé. La participation chinoise à ces constructions à grande vitesse, financée grâce au pétrole semble à la fois efficace et controversée.

Une rencontre qui a fait prendre conscience à l'auditoire venu nombreux que la situation depuis 2002 et l'installation de la paix change à grand pas. Mais qu'il reste beaucoup à faire. Une très large part de la population vit encore dans des conditions très précaire question logement, travail, santé, éducation. Le Père Duchène en profite au passage pour remercier chaleureusement une certaine entreprise pétrolière, pour son engagement de longue date dans les projets de développement durable dans le domaine de l'enseignement, la santé et les activités économiques locales, en lien avec des partenaires solides.

mardi 16 novembre 2010

Flamingo Lodge - Namibe



On raconte que pour choisir l'emplacement de son lodge, son fondateur a pris son 4x4, a roulé sur la plage, vers le Sud depuis Namibe, a planté sa tente quand il n'a pu avancer davantage. C'est là, à une petite heure de la ville. L'endroit est bien choisi, belle plage, superbes canyons pleins de fossiles, welwitschia mirabilis, hyènes, bref un petit coin de nature totalement sauvage. Les bungalows sont simples et avec le confort nécessaire, l'équipe est sympa, les repas copieux. C'est surtout un bon spot de pêche apparemment, très prisé des sud-af (quand ils ont leur visa), et un excellent point de départ pour explorer le désert, en quad par exemple... Ils peuvent mettre à disposition des voitures avec des guides sympas. On a surtout beaucoup aimé la bonne humeur de Daniel Jacquot, ses anecdotes, son génie de la mécanique pour réparer les quads, et son sens de l'organisation pour la logistique. Visiblement, il prend toujours autant de plaisir à mener ce trip à travers le désert. N'hésitez pas à le contacter (914 761 317 - daniel.jacquot67@gmail.com)

dimanche 7 novembre 2010

Namibe - Sports et Nature



La traversée du Namibe en quad, 5 jours de quad assez intense : températures aux 2 extrêmes : prévoir l'écran total + 50 et les lunettes de sécurité, mais aussi la polaire, le coupe-vent, le chech et les gants. A la pause, on sort les planches de wake pour faire un peu de "sand-board". En chemin, en plus des paysages à couper le souffle, on part en cavalcade (ou plutôt le 350 cc rugissant) sur les traces des oryx. On surprend 3 ou 4 troupeaux, une mère et son petit. Retour vers l'océan, on observe cette fois les otaries, les dauphins, et sur la plage quelques animaux échoués, requins et tortues de mer. Malheureusement, difficile de photographier en roulant les nuées de mouettes, cormorans, flamands roses, s'envolant à notre passage. Autres surprises, les fossiles, les dents de requin préhistoriques, les vestiges de l'âge de bronze intacts (montagnes de coquillage à côté de restes de feux, ossements, outils rudimentaires faits de pierre et de fer). Squelettes en tout genre. Tiens, la corne de vache percée ferait une bonne corne de brume. Mais c'est habité là-dedans ! Un nid de serpent. Quelle bonne idée d'emporter ça sur le quad !!

mercredi 3 novembre 2010

Kimbo do Soba - Lodge de Lubango


Le trip a très bien commencé, avec un accueil charmant au tout nouveau Lodge Kimbo do Soba, très bien paysagé. Déjeuner pantagruélique avec dégustation de grillades préparées sous nos yeux avec les meilleures viandes venant de l'élevage de la fazenda, boeuf, kudu, mouton... Rien de tel pour nous faire oublier l'accueil un peu frais par les autorités de l'aéroport, visiblement pas encore briefées sur l'attitude promotion du tourisme... Pourtant l'aéroport est flambant neuf depuis la CAN 2010. Nous n'avons pas visité le nouveau stade construit pour l'occasion, mais nous avons goûté d'excellents pasteis de nata dans le "mall", galerie héritée de l'ère portugaise, où les petites boutiques sont paysagées en maisons de village, la galerie est pavée et au plafond un ciel étoilé. On se croirait à Obidos ou Ericeira... Lubango était la station huppée à la grande époque, parc public avec piscine de 150m, installations sportives, et course automobile. Tout semble un peu défraîchi, mais il y a des signes de rénovation. Il faudra revenir...