Trente cinq années de guerre.... de multiples séquelles...aujourd'hui je regarde les constructions d'habitations que l'on trouve en ville et aux environs.
Trente cinq années de guerre... et les immeubles de Luanda...quasiment trente cinq années d'arrêt de constructions pour une ville où la population a décuplé sur cette même période.
J'ai vu à Luanda des immeubles en ruine,quelques uns; des immeubles en construction, beaucoup; de beaux immeubles neufs, un certain nombre;mais je vois surtout d' antiques immeubles de style portugais des années 60 ou 70 construits sans doute à la va vite et qui ne dépareilleraient pas dans un programme de réhabilitation urbain à Lisbonne ou à Paris. La difference majeure tient au fait que les appartements s'y louent trois ou quatre fois plus cher que dans cette dernière capitale européenne!
Ainsi les travailleurs des professions dites intermédiaires, à travail fixe et régulier n'ont pas accès à ces appartements et se logent ailleurs, en dehors de la ville.
Une petite maison au sud le Luanda par exemple peut se louer dans les 150 $ , sachant qu'un policier( à verifier), un chauffeur ou une ménagère vont gagner autour de 500$
Pour ce prix là il y a 2 pièces, l'électricité à payer en supplément mais pas d'eau courante. L'eau est livrée et vendue une fois par semaine par de gros camions qui viennent remplir les cuves individuelles.
Reste ensuite tous les autres habitants, les plus nombreux? Difficile à dire, mais il faut survoler la ville paraît-il pour s'en rendre compte. Leurs habitations sont des plus sommaires, allant des Musseques* traditionnelles aux bidonvilles les plus sombres.
*Les Musseques: sont de très grands quartiers de constructions africaines européanisées. Elles ont été construites il y a fort longtemps, pour loger la main-d'oeuvre des entreprises de Luanda autrefois elles se trouvaient en périphérie de la ville. La ville a grandi, les Musseques sont restées, grignottées de part et d'autre, elles constituent ainsi des ilots plus ou moins importants de cases en parpaings gris et tôle ondulées, de petites parcelles donnant sur d'étroites pistes défoncées, au coeur même de quartiers uppés aux maisons chics, aux immeubles plus ou moins neufs et aux avenues fraichements regoudronnées.
Bien entendu pour chacun comme pour tous il faut prendre des transports en commun pour se rendre sur son lieux de travail et supporter les embouteillages récurrents, mais c'est une autre histoire!
Contents que vous soyez bien installés. Il ne vous reste plus qu'à vous implanter.
RépondreSupprimerBisous à tous
Fabien