samedi 16 mai 2009

Premières impressions de Luanda


C'est mon 2° week-end à Luanda, mais cette fois je n'ai plus de chauffeur.En revanche, j'ai trouvé un accès à Internet à l'alliance française. J'avais pris soin de noter les premiers enseignements tirés de mes longues discussions avec mon chauffeur. Certes en portugais, ce qui complique, mais le gros avantage, c'est que les embouteillages nous laissent tout le temps d'essayer de nous comprendre. En relisant mes notes, je retrouve les premières informations que Manuel, meus motorist, me donnent sur le pays."L'autoradio nous lance cette terrible musique qui me rappelle un peu la soukouss zaïroise. Erreur, Manuel m'annonce fièrement qu'il s'agit d'un groupe très populaire, qui vient de sa région d'origine, au Sud, au bord du désert de Namibe, près de la frontière Namibienne, très belle région parait-il... La région de Jonas Savimbi, ajoute-t-il fièrement - Il s'agit du principal opposant politique du temps de la guerrre, qui est mort en 2002, date à laquelle le conflit a pris fin - Je relativise donc d'un coup toutes les impressions que Manuel a pu me donner sur le pouvoir en place. Je continuerai donc de m'informer, mais tâcherai d'avoir des avis venant de tous bords, mais il faudra éviter de prendre parti et prendre pour argent comptant les propos que les gens vous livrent !Revenons aux premières impressions. Ce qui frappe avant tout, c'est la circulation. A priori, ça commence par ressembler à un défilé de tout ce que l'industrie automobile compte en énormes 4x4 de luxe... Mais à regarder de plus près ça me fait surtout penser à la "marche des éléphants" dans le Livre de la Jungle. L'infrastructure routière est en plein essor, mais le pouvoir d'achat a explosé plus vite que les km d'asphalte. Il y a une mine pour Eurovia ici.Autre scène de rue : la nivelleleuse a fini de préparer le support. La terre rouge un peu façon latérite est parfaitement plane, il a un peu plu, et elle est revouverte d'une très fine couche de glaise mouillée. Bref terrain idéal pour une partie de foot improvisée, juste devant les goudronneuses qui s'apprêtent à intervenir ! Ca doit être hyper glissant, mais aucun joueur n'est recouvert de boue. Soit ils sont très fair play, soit ils tiennent bien debout, c'est de bon augure pour la CAN 2010 à Luanda (Coupe d'Afrique des Nations) ! A gauche, la partie de foot de rue, A droite les bulldozers qui détruisent les musseque, ces quartiers pauvres où les maisons sont faites de simples murs de parpaings recouverts de tôle ondulée. Désolé de finir sur une note plus triste, mais mon temps d'accès Internet s'achève dans 4 minutos. Il faudra creuser cette histoire de musseque, et développer ce que Luanda m'a déjà réservé en agréables surprises lors de mes premiers pas de touriste...

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