dimanche 18 décembre 2011

La preuve en images

La fin de l'année 2011 est arrivée bien vite. Pas le temps de s'ennuyer et une vie culturelle et sportive somme toute pas si absente, avec une pièce de théâtre à Cha de Cachinde, ça fait une drôle d'impression de connaître tous les acteurs sur scène et 80% de l'assistance dans une salle publique ! La salle d'ailleurs est assez sympa, et la metteure en scène a fait très fort.




La chorale a fait son premier concert de la nouvelle saison, et a reccueilli un certain succès, devant un public nombreux, conquis, enthousiaste. Désolé, pas de photos, mais ce qui comptait, c'était le son !

KPP aussi a fait son premier concert de l'année, et pour la première fois, sur la cancha, excellent, l'acoustique, les musiciens, le public, la nuit douce et étoilée. Ils ont vraiment mis le feu, avec un rock pur et bien joué.




Autre lieu, la Sainte Barbe, patronne des pompiers, artificiers, mineurs, foreurs, et autres aventuriers de l'exploration pétrolière. Cette année, la fête a eu lieu dans un centre culturel et sportif flambant neuf, 1200 personnes assises pour le banquet, suivi d'un autre excellent concert, exclusif, Bonga, dont les apparitions sur la scène luandaise ne sont pas si fréquentes. Mais il a mis une ambiance terrible, et a enchanté tout le monde car toutes les générations connaissent ses standards, notamment de la "Morna cabo verdeana". Rendons au passage hommage à Césaria Evora, décédée hier, la Diva aux pieds nus, qui a porté si longtemps la musique de son pays le Cap Vert à travers le monde. "saudade", "Africa Africa". Elle avait fait danser toute la place de la Bastille à Paris, un certain 21 juin.




Puis il y a eu le tournoi de basket des filles. Le groupe sport co filles a sacrément progressé, grâce à l'enthousiasme des organisateurs et coaches. Les matches étaient particulièrement engagés cette année, et la chaleur n'a pas du tout entamé leur énergie.




Et on ne vous dit pas tout, des soirées d'Impala, despedida des partants, boum d'anniversaire, les pique-nique sur Mussolo, les séances de "wake". On a beau dire,... une fois surmontés les obstacles, on peut avoir une vie normale à Luanda, mais on ne sera pas mécontents de retrouver notre douce France et la famille pour les fêtes ... Suite à paraître en 2012. Boas festas, Boas ferias, e Bom Natal !

mardi 6 décembre 2011

Noël approche



Noël approche !

Les divers marchés de Noël nous appellent à la générosité. Les étals de poteries, travaux de couture, bijoux, livres et cartes postales, roses de porcelaine, tout ça au profit d'organisations comme Mama Muxima, Mulemba, TICA. Une bonne option pour préparer les cadeaux de Noël et échapper aux habituels peintures et autres sculptures en ébène. La récolte fut bonne et financera le fonctionnement de l'orphelinat, l'installation de l'eau dans l'hôpital des enfants atteints du cancer. Les enfants de Mama Muxima, du groupe de percussions Batuque, de la résidence se sont éclatés ensemble dans les structures gonflables. Les chamboule-tout, Pikatchu, le lancer d'éponge mouillées ont très bien fonctionné. Les jeunes se sont relayés pour tenir les stands avec efficacité sous un soleil éclatant. 

Ces ONG, bonnes volontés, la société civile prend sa part. Les besoins ne manquent pas quand on regarde la situation autour de soi. Le salut ne vient sans doute pas en un jour, et pas non plus de l'état uniquement. Ce n'est sans doute pas l'argent qui manque, mais ça ne suffit pas. Mais en conclusion, il y a des raisons d'espérer. 

Voilà, c'est le temps de Noël. soyons optimistes ! Les vacances approchent aussi ! D'ici là, un concert de rock, on devrait tenir !

vendredi 18 novembre 2011

Demandez le programme !





 


Ce week-end, Emma fête son anniversaire, le week-end prochain, les muximettes sont à la manoeuvre avec Mireille, le week-end d'après c'est la chorale qui pousse sa chansonnette avec moi, et le week-end suivant, ce sont les garçons qui mettent le feu à Impala avec les KPP. Puis enfin, tout le monde dans l'avion pour Noël en famille en France ! Ce devrait bien se passer tout ça ! :-)

dimanche 13 novembre 2011

Kissama



11 Novembre, jour de l'Indépendance de l'Angola, week-end de 3 jours, idéal pour sortir de Luanda. Novembre, c'est également le retour du soleil et des grosses chaleurs.

1° obstacle, en chemin à peine sortis de Luanda, vers le golf, un container a décidé de s'échapper du camion qui le transportait. Heureusement,il a eu l'idée de glisser du côté du fossé, plutôt que s'écraser sur un voiture venant en face. C'est déjà arrivé, sur la route - piste devrais-je dire - du port. On ne s'en étonne plus vraiment, à chaque sortie, on observe quelques accrochages ou accidents plus ou moins graves.

Mais ayant à peine quitté la route, les paysages nous ravissent, pistes de terre rouge, les baobabs commencent à reverdir avec l'arrivée des premières pluies. L'herbe de la savane est encore bien sèche, la plaine de la Kwanza est toujours verdoyante. Ce fleuve coule toujours à plein régime, prenant sa source à l'est et traversant des régions bien arrosées. Rien à voir avec les rivières de Namibie ou du Botswana, qui sont à sec pratiquement toute l'année.

A moins de 2 heures de Luanda, le parc de Kissama, 1,2 millions d'ha, 120 km de côte sur l'océan nous régale de ses paysages magnifiques. Une balade en bord de mer, petit tour en barque sur le rio, un accueil chaleureux dans le lodge en cours de rénovation, un safari au petit matin. On y croise avec plaisir girafes, nyalas, gnous, et éléphants. Ceux-ci ont été ré-implantés, fournis par la réserve de Mashatu, dans le Tulli Block, au sud du Botswana, où nous étions à la Toussaint...

Bref un petit paradis à deux pas de Luanda. Nous terminons notre promenade dans les vagues chaudes de Cabo Ledo.

lundi 7 novembre 2011

Holidays - Ferias - Vacances - 3




Comme chaque année, les baleines quittent les eaux chaudes au large du Gabon, et rejoignent les côtes ouest d'Afrique du Sud en octobre, en passant le long des côtes angolaises, accompagnées de leur bébé. Sur la première photo, ce sont les ailerons d'une raie manta, qu'on a croisée pendant notre quête des grands cétacés. Ils ont été plus timides cette année, on ne les a toujours pas vu sauter. Certains les ont même aperçues s'ébattre depuis la côte. On ne se lasse pas de ce spectacle, il doit y en avoir un paquet qui passent puisqu'à presque chaque sortie, on peut les observer entre août et octobre. Ça doit être incroyable de les voir quand elles sont toutes regroupées vers False Bay.

Ce ne sont pas les eaux glacées du Cap de Bonne Espérance qui nous a attirées vers le Sud, mais nous avons découvert que l'Afrique du Sud est également le berceau de l'Humanité, cradle of human kind, birthplace of humanity.


Dans ce petit coin de verdure du Gauteng, prononcer Rrôteng, influence Néerlandaise sans doute, il n'y a pas que des mines d'or et de platine, il y a aussi des grottes. Little Foot serait tombé dans l'une d'elles, il y a 3,3 millions d'années, peut-être poursuivi par un tigre à dents de sabre. Des mineurs italiens à la recherche d'or, ont suivi une Impala, qui a également chuté, et en commençant les fouilles, ont découvert des fossiles d'hominidés, le plus vieil australopithèque de l'humanité a été déterré. Pourquoi Little Foot ? Eh bien, comme son squelette était très incomplet, il n'eut pas droit à un nom comme Lucy.



Les paléontologues accoururent pour vite remplacer les chercheurs d'or, grattèrent, et trouvèrent Mrs Ples. Elle a un nom car elle était complète, et bien plus jeune que Little Foot, seulement 2,6 millions d'années, découverte du professeur Robert Broom, sud africain, en 1947.








On peut maintenant se promener dans la grotte, qui n'était pas habitée, car totalement obscure et glaciale. On n'y a donc rien retrouvé d'autre. Des spéléologues ont tenté d'explorer le lac souterrain mais ça a mal tourné.

Non loin de ce site, un musée interactif ultra-moderne a été récemment inauguré et on y apprend tout sur l'histoire de l'humanité. Nous sommes tous donc descendants d'Africains.



Un peu plus au Nord, Tulli block. Il suffit de traverser le fleuve Limpopo qui marque la frontière avec le Botswana. Des peintures rupestres dans le bush aux abords d'un village. Pas de guichet, pas de ticket, c'est juste là dans la pampa, malheureusement pas trop protégées. Les Sans (prononcer "sane" autrement dit Bushmen) Ils étaient bien dans le bush sans doute, il y a peut-être 17000 ans. Personne n'a vraiment enquêté. Ces tribus vivent pacifiquement, sans chef, sans hiérarchie, très communautaire, peuple chasseur. Ils ont été sans doute chassés pour se retrouver dans le désert du Kalahari. C'est leur connaissance de la nature qui leur permet de survivre dans un milieu assez hostile. (voir ou revoir le film "Les Dieux sont tombés sur la Terre). D'autres tribus sont venus, Xhoxa (prononcer chocha), N'débélé. Autres langues, autres mœurs aussi. Partis à leur tour, sans trop laisser de trace. De là à dire que cet endroit n'a pas d'histoire, elle n'est juste pas écrite, et n'a pas laissé de signe.

Tulli block, cette large bande de terre a été cédée à une compagnie qui préparait la ligne ferroviaire qui devait relier Cape Town au Caire. Mais trop de rivières, trop de ponts en perspective. Ils ont préféré passer par ailleurs. Alors les terrains ont été cédés à des propriétaires privés, pour devenir des fermes, puis d'autres propriétaires ont décidé d'en faire une réserve naturelle. Pas de route, pas de voiture, pleins d'animaux sauvages s'ébattant en toute tranquillité, des lodges de luxe. sans doute pour ça que les tribus ont dû déménager. Le Botswana est un jeune pays, riche de sa nature et de ses mines de diamant, de sa stabilité aussi, un atout pour le tourisme. Tourisme haut de gamme, plutôt que tourisme de masse, sans doute pour protéger l'environnement. Exemple de croissance et de bonne gestion. Le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois seulement, les bénéfices des mines ré-investis dans l'enseignement et la santé, gratuites pour tous, l'un des plus hauts taux d'alphabétisation d'Afrique. Un fléau à éradiquer pourtant, le Sida. Et pas mal d'orphelins dont il faut prendre soin. Des paysages sublimes et variés, la brousse bien sûr, des baobabs aussi, un désert très aride, et un immense delta intérieur qui inonde la plaine de l'Okavongo, copieusement alimenté par les fleuves venant d'Angola !

Un lien, pour une fois je cite mes sources... http://terangaweb.com/terangaweb_new/2011/08/16/le-botswana-champion-de-la-croissance/

mercredi 26 octobre 2011

Vacances - Ferias - Holidays - 1



Les vacances approchent... C'est l'heure de se ruer sur Internet, tous les voisins se jettent pour les bons plans pour organiser leur trip à droite à gauche. Il y en aura pas mal qui se croiseront sur les pistes de Namibie, le désert est grand, c'est d'autant plus surprenant de tomber nez à nez avec le voisin de palier.

On a rencontré plus fort encore, Tommy, qui nous emmène dans un désert de dunes aux abords de Swakopmund, et nous assure avec beaucoup d'aplomb qu'au milieu de cette immensité de sable, il va nous présenter les little five... On ne l'a pas cru et pourtant... Il s'est fait enseigner les secrets de ce milieu hostile lors d'un séjour en immersion chez les Bushmen (revoir "les dieux sont tombés sur la tête" pour ceux qui aurait besoin de réviser...). Il nous a bluffé en débusquant au milieu de rien de minuscules gekos à peau transparente, des lézard sans pattes, des caméléons bien camouflés, des serpents tout à fait venimeux. Ca mérite bien un peu de publicité. Ne passez pas dans ce petit coin "germanique" blotti entre désert et océan, sans aller voir Tommy ...




samedi 8 octobre 2011

Un peu d'actu



L'oreille collée à France-Info.com ... 16-0 à la mi-temps pour la France, Mauvaise nouvelle, aujourd'hui TV-Cabo ne fonctionne pas, on n'aura donc pas les images...

Toujours pas de nouvelles de nos visas, il n'y aura toujours pas de nouvelles excursions, et donc de nouvelles photos en perspective pour les jours à venir... Tout au plus, quelques photos volées sur la route vers la sortie de la ville, à 2 pas de la résidence présidentielle; Ils sont là les panneaux pédagogiques. Mais le décor prouve que les bons réflexes de préservation de l'environnement et d'hygiène ne sont pas encore acquis... Les formations qu'organisent Mireille dans ce domaine prennent tout leur sens.

Il faut dire que les camions poubelles se contentent que du centre ville.
Il n'y a pas que ça qui manque en ce moment. Sur les 18 millions d'habitants, il n'y en a qu'un million qui ont l'eau de ville au robinet, et encore, pas toujours. Alors il vaut mieux avoir une réserve de 10 ou 20 m3 pour la maison. Compter 150 USD pour un camion de 12 m3. Et la réserve file vite quand le gardien revend l'eau aux voisines qui défilent avec leur bassine. Elle n'ont sans doute ni l'eau au robinet, ni la réserve. Et le premier point d'eau n'est pas à côté.
Côté électricité, pas brillant non plus, les groupes électrogènes tournent à plein régime, à plein temps dans certains quartiers, et quasiment à mi-temps en ville également ! La nuit, les rues sont noires et les groupes ronronnent. Et le carburant a augmenté il y a quelques temps, 60 KZ l'essence, 40 KZ le gasoil. J'en connais qui doivent monter les bidons d'essence au 7° étage sans ascenseur pour ravitailler le groupe régulièrement. Car dans les immeubles, les groupes sont individuels.
Côté enseignement, on s'interroge, quand on en voit qui sortent de l'université et peinent à calculer la section d'une tuyauterie sachant son diamètre. Est-ce le système, la compétence des enseignants qui pose problème ?
Côté santé, système à 2 vitesses prend tout son sens ici : il faut prévoir un billet A-R pour Johannesburg ou pour Lisbonne dès qu'il s'agit d'une opération délicate. Pour une consultation chez un spécialiste dans la super clinique flambant neuve construite à côté de chez nous, prévoir 500 USD pour l'admission.
Côté ville, les rues qui avaient été refaites se sont sérieusement dégradées, les fuites du réseau d'eau, les égoûts qui débordent, les véhicules qui perdent leur huile, le soleil, les tranchées de travaux mal rebouchées; La saison des pluies n'a pas commencé, et s'il pleut comme l'année dernière, on peut craindre le pire. Les chantiers des hôtels 5 étoiles continuent, comme ceux des immeubles de standing. 800.000 USD pour un T3, 4 millions, 14 millions même pour les appart "paint house" avec vue sur mer. Qui achète ça alors qu'il n'y a pas de crédit immobiliers ici ?
J"ai appris un nouveau mot cette semaine, cleptocratie.

lundi 25 juillet 2011

Evasion - 5 : Miradoro da Lua

Le Colorado angolais... Ce n'est pas très loin de Luanda, c'est le point de vue où l'on fait une pause rituelle quand nous prenons la route du Sud. Le pays n'est pas vraiment idéal pour les randonneurs, mais cet endroit s'y prêterait bien dans un panorama splendide qui domine l'océan. Mais c'est aussi un site qui ravit les géologues !




Désolé, une fois n'est pas coutume, les photos ne sont pas de moi, mais je les ai récupérées pour me consoler de n'avoir pu faire partie de la virée. Il y a bien d'autres endroits pour satisfaire les géologues. Je ne parle par du diamant, je doute que l'on puisse se promener librement le marteau à la main dans certaines zones convoitées qui regorgent du précieux minéral ! Mais l'histoire du sous-sol angolais offre aux initiés les conditions idéales pour trouver des vestiges du célèbre angolasaurus. On a déjà dégagé le squelette d'un imposant dinosaure herbivore. Il y a également une falaise où l'on trouve des dents de requin et en particulier des impressionnantes dents pré-historiques !

Et pour finir, quelques petits panoramas...

samedi 16 juillet 2011

Evasion - 4 : Okavango


Un conseil, s'échapper régulièrement de Luanda pour changer d'air. Pas facile de le faire à l'intérieur de l'Angola, question de logistique, quoique c'est dans le Sud du pays que nous avons passé nos meilleures vacances. L'autre option, qui demande d'avoir un peut plus de temps devant soi, et d'aller faire un tour dans les pays d'à côté, ça tombe bien, il y a vraiment de coins fantastiques à visiter en Afrique du Sud, en Namibie, en Zambie, au Botswana.

Assez bizarrement, la Namibie est vraiment désertique, sable et cailloux à perte de vue dans le Namib ou le Kalahari. Il suffit de revoir le film "les dieux sont tombés sur la tête" pour s'en convaincre, ou aller faire un séjour chez les Bushmen. L'Angola est lui le pays d'Afrique, qui a pratiquement le plus de ressources en eau douce, et donc plusieurs fleuves qui se déversent à l'Ouest dans l'océan Atlantique : le fleuve Kongo, la Kwanza, rio Longa, rio Seco, Kiquombo, le fleuve Cunene à la frontière Namibienne. Ils se sont frayés un passage jusqu'à la plaine côtière en offrant au passage quelques belles chutes d'eau. Mais il y a des fleuves alimentés par les pluies sur les terres à l'intérieur du pays qui ont choisi de partir au sud, et ils cheminent sur le grand plateau continental africain. Ils ne se jettent donc pas dans l'Atlantique, comme le Cubango, Cuito, Cuambo. Ils irriguent les pays voisins. Et au Botswana, il y a une grande plaine de l'Okavango qui est abondamment alimentée, jusqu'à en faire un immense delta intérieur. Celui-ci ne finit pas à la mer mais inonde la plaine. Une partie s'évapore, une autre pénètre dans le sol. Ce qui reste sépare cette grande zone naturelle en petites îles entre lesquelles on circule en pirogue (mokoro). Un paradis pour les hippos, les crocos, les oiseaux. Le tourisme dans le coin préserve l'environnement. Camping sous la tente, lumière et eau chaude solaires, douche à ciel ouvert, avec l'eau puisée dans la rivière, transport à la force des "gondoliers".

La faune a l'air tranquille. Les ciels étoilés, le rugissement des lions à côté, le grognement des hippos, les nuits sous notre petite tente sont dépaysantes. Les promenades d'îles en îles nous permettent de croiser quelques animaux sympas. Au passage, surprise, une carcasse d'impala à moitié croquée. Quelques crottes et traces fraîches de lion et de léopard. Ce n'est donc pas du chiqué, on se sentirait presque observé en se promenant à pied dans les herbes...

Visite du village d'à côté, avec notre guide. Les cases sont construites selon la tradition avec les matériaux du coin. On a juste incorporé les canettes de soda dans les fondations, une bonne façon de les recycler. Finalement, on préfère ce type de balade plutôt que d'arpenter le parc national de Chobé à bord d'un 4x4 climatisé. Même s'il fait partie des plus impressionnants à l'époque des transhumances des éléphants, buffles, gnous et zèbres. Cette année, ils sont inquiets, étant donné les quantités de pluies qui sont tombées dans le sud de l'Angola et les crues dévastatrices. Ils s'attendent dans quelques semaines à avoir les pieds dans l'eau. Il suffit qu'elle monte de quelques cm et les îles voient leur superficie réduite à peau de chagrin... Ça reste un petit coin de paradis où le tourisme, assez élitiste, contribue au développement sans dénaturer l'environnement.

dimanche 10 juillet 2011

Evasion - 3 : Ronda cultural

Ronda cultural

Petite sortie accompagnée d'un guide qui nous enseigne la petite et la grande histoire du pays. Mulemba, l'arbre à palabre à l'ombre duquel on parlait pour résoudre les conflits. A palavra en portugais signifie le mot. A Cacuaco, le roi d'un des royaumes de la région Nord de cette zone d'Afrique Centrale s'est arrêté et à campé sous cet arbre - une sorte de ficus - avant d'arriver à Luanda. On peut parler de zone, car les royaumes n'épousaient les frontières actuelles entre pays, qui ont été établies lors du traité de Berlin entre puissances coloniales. Cacuaco signifie la main en langue locale, en mémoire du lieu où le roi a posé sa main sur la falaise. Depuis, pas mal de géologues y ont également mis les mains, car l'endroit est une vrai mine de fossiles et dents de requins préhistoriques, énormes.

Memorial de la Bataille de Kifangondo - Un peu plus loin nous visitons un monument dressé en 2004 sur les lieux d'une importante bataille en 1975 entre les différentes factions en lutte pour l'indépendance. L'une était soutenue par Cuba et l'Union Soviétique, l'autre par les États Unis et l'Afrique du Sud. La région était le théâtre d'affrontement de la guerre froide dans une zone très convoitée, car riche et en ressources minières et agricoles. Le pouvoir en place lors de l'accession à l'indépendance en 1975 fut donc socialiste. Des mercenaires américains et anglais ayant soutenu les mouvements vaincus ont été arrêtés, jugés et exécutés pour avoir participé aux combats qui furent très meurtriers dans la population civile. Le premier président de l'Angola indépendant était Agostinho Neto, médecin, marxiste léniniste, qui après 5 ans, cèda la place à José Edouardo Dos Santos, ingénieur ayant étudié en URSS et ayant épousé une femme russe, avec qui il a une fille, Isabelle, qui a un rôle très important à Luanda. Depuis, Dos Santos et le MPLA sont restés au pouvoir, après avoir surmonté 27 ans de guerre civile. Mais l'influence du bloc de l'est a vécu et depuis la chute du mur, le pays est sorti de cette sphère.


Saint Antoine est la plus ancienne église d'Angola (XVII° siècle). Une nouvelle, plus grande, a été construite depuis, à côté. Il faut dire qu'il faut de la place : on prie Saint Antoine pour résoudre les questions familiales et l'on reste sur place tant que le problème n'est pas résolu. Comme ça peut être long, cela explique qu'il y a du monde, il y a des tentes dressées et du linge étendu à sécher sur le gravier de l'esplanade...



Pour terminer la visite, petit tour au marché, visite de la coopérative maraîchère, puis repas dans une petit restau du bord de la route qui monte vers le Nord. Il y du tilapia, petite carpe qui vient des étangs juste derrière.

Parenthèse sur la pêche. Il n'y a pas que les sorties culturelles au programme des week-ends, mais également les sorties pêche. Le reportage de Thalassa sur l'Angola explique que le développement du tourisme dans le pays tient essentiellement à la pêche sportive dans les eaux chaudes de l'Atlantique. C'est vrai, c'est un bon endroit pour les poissons à rostre, comme le marlin ou l'espadon, ou d'autres comme le tarpon, la daurade coriphène. Sur fcb, 3 lodges d'Angola ont une adresse et tous ceux qui y sont passés, la plupart, des sud'af, posent avec leur poisson, leur prise, sur leur photo de profil - perso, ça ne me viendrait pas à l'idée de poser avec mon poisson... - Bilan de la petite sortie au pied des falaises de Barro do Dande, 2 Rouges, délicieux, 2 calangues (pas très bon), 1 barracuda. Le bateau a été accompagné un moment par un ban de dauphins. Pas vu de baleines cette fois, même elles sont déjà là, elles passent le long de la côte, entre juillet et octobre, après accouplement dans les eaux chaudes du golfe de Guinée, avant de rejoindre les eaux froides du courant de Bengela au large de l'Afrique du Sud.

vendredi 8 juillet 2011

Evasion - 2 : Sambizanga


Quitter Luanda, découvrir une autre facette de l'Angola, rien de tel. Pour cela, il faut traverser la ville. Les candongueros, qu'on appelle aussi azul et branco, facile, ils sont bleus et blanc, chahutent leurs passagers sur les routes défoncées. Les visiteurs font la queue pour entrer à la prison nourrir leur détenu, les enfants jouent au foot au bord de l'égout géant à ciel ouvert, un peu partout, le même paysage de décharge et de carcasses. Sambizanga, un des plus grands quartiers de la ville, 750.000 hab. ? c'est là qu'est né le président en août 42. Je ne sais pas comment c'était à l'époque. Nous traversons un immense no man's land. Roque Santeiro était le plus grand marché à ciel ouvert d'Afrique. Il a été totalement rasé. Raison d'hygiène, de sécurité ? trop de bandits peut-être ? Ou spéculation foncière à venir ? C'était surtout un marché de gros où s'approvisionnaient les revendeurs qui arpentent la ville. Maintenant ils doivent aller à Panguila, c'est beaucoup plus loin, plus de 20 km, compter 2 heures car la nouvelle route à 4 voies toujours en travaux. C'est plus dur pour ceux qui font ce commerce de détail. Ils achètent ce qu'ils peuvent mettre sur la tête et arpentent les rues de la ville car il n'y a pas de marché dans le centre. On les appelle les zongueiros, zongueiras pour les femmes. Ils vendent de tout, de la tong à la gazoza (boisson gazeuse) en passant par les recharges de téléphone portable, les journaux, les petits déjeuners sur le trottoir. Les rues sont assez animées. Celles qui vendent le poisson frais appâtent le chaland avec une voie stridente. Celles qui font le change - les quinguilas - (kwanza - dolllar) appellent en faisant le bruit du bisou, en frottant les doigts, symbole universel de l'argent et en appelant "amigo". Dans la rue on croise aussi les gardiens de voiture, les gardiens de maison, les cireurs de chaussure, ceux qui font les ongles des dames, ceux qui louent leur téléphone portable comme téléphone public. Il semblerait qu'il y ait moins de délinquance qu'avant. Il y a quelques années on prenait la navette pour faire 500m sinon on se faisait agresser. Ça fait déjà 2 semaines que j'arpente la ville 35 mn matin et soir et c'est calme. La pauvreté a-t-elle baissé ? J'en doute, j'en vois beaucoup fouiller les poubelles, la pression policière a-t-elle augmenté, sans doute. Aujourd'hui on a l'impression que le danger vient plus de ce qu'on respire, car quand les égouts sont bouchés, ça circule dans le caniveau. Mais une chose est sûre, la vie est encore plus  dure dans les quartiers qu'en centre ville. Puis quand on s'éloigne, la vie semble différente quand on commence à voir les jardin, et les forêts de baobabs (imbondeiro).

dimanche 26 juin 2011

Habitat à Luanda



Place Kinaxixi (prononcer Quinachich'); "Breve aqui" comprenez, "ici, sous peu..." un super centre commercial entouré de nouvelles tours de verre. Aujourd'hui commence à sortir de l'immense fosse les première fondations. Il faudra un peu de patience avant l'inauguration du centre. On dit que ce sont les travaux qui ont causé la fissuration de l'immeuble CUCA. On l'appelait ainsi à cause de son immense enseigne jaune sur le toit, à la gloire de la célèbre marque de bière française qui inonde Luanda. Cet immeuble bleu était pas mal, bien situé, mais les habitants ont dû en être évacués en catastrophe, et relogés bien loin du centre. tous les jours, j'observe fasciné le manège des pelleteuses et bulldozers qui ont été gruttés sur le toit et qui grignotent maintenant le bâtiment étage par étage. C'est impressionnant, 4 ou 5 étages sont déjà partis en gravats. Voyez plutôt :





Toujours place Kinaxixi, il y avait aussi ce célèbre immeuble inachevé, instable sur ces petites fondations qui tremblent sur le sous-sol marécageux de la place. C'était impressionnant de voir les enfants jouer sur les balcons sans rebord, à 40 m de haut ! Il a été évacué à Noël dernier, peut-être subira-t-il le même sort que l'immeuble Cuca. C'est vrai que ça ferait un peu verrue à côté du nouveau centre moderne.



Aujourd'hui, la ville dévoile partout de nouveaux bâtiments splendides, dès que les bâches des échafaudages sont enlevées. Il y en a donc, des Luandais assez fortunés pour sortir les millions de dollars que coûtent ces appart, qui classent la ville à la tête des villes les plus chères du Monde, les tarifs rivalisant avec Tokyo et Moscou...



Mais en ville, il y a encore quelques villas avec un certain charme, leur tuiles rondes, leur façade arrondie, leur œil de beuf garni d'azuleijos. Il y en a avenida Lenine, mais aussi à Miramar.

 

Mais il y a beaucoup d'immeubles qui ressemblent à ça, avec des façades de béton aux peintures plus ou moins fraîches. A l'intérieur, les appartements sont pas mal, vu le tarif des loyers (compter 2500 USD pour un T2, 250.000 USD à l'achat pour un T1 à rénover). Ce qui est étonnant, c'est que chaque appartement a son propre groupe électrogène de secours, en bas dans la cour, ce qui explique que les façades sont garnies de guirlandes de fils électriques. Chacun a également sa réserve d'eau de 1000 l. et sa pompe. Il faut bien cela vu la très faible fiabilité du service des eaux et de l'électricité. Au pied de ces immeubles, il y en a qui sont beaucoup plus mal lotis : il squattent sous nos fenêtres sur le toit des garages.




Mais en fait, la grande majorité des Luandais vit dans les quartiers, les musseques, qui sont constitués de maisons plus ou moins modestes, allant de la maison peinte dans sa parcelle entourée d'un mur, avec un portail, à une simple cahute de parpaing au toit de tôle. Les rues en terre sont plus ou moins défoncées. Les services publics totalement absents. En plus du courant et de l'eau qui font défaut, c'est surtout l'absence d'égouts et de poubelles qui pose problème. Pas étonnant que le palu et la typhoïde sévissent autant, sans compter le choléra, qui baisse pourtant au fur et à mesure que l'accès à l'eau de ville progresse. Une belle occasion s'est présentée d'arpenter ces quartiers : on recherchait des volontaires pour la grande campagne de vaccination contre la polio. Cette maladie qui avait totalement disparue est revenue, une autre souche importée avec l'arrivée de main d’œuvre étrangère. Résultat, une opération géante a été entreprise pour revacciner tous les enfants par voie buccale. Il en fallait une armée de volontaires pour d'abord prévenir et expliquer, puis pour administrer le vaccin. Ces vaccinatrices ont eu le plaisir de pousser un peu les portes des maisons et se faire très bien accueillir par les mamans soucieuses de la santé de leur enfant et heureuse de voir enfin un signe que l'on s'inquiète de leur sort.


Grande question, finalement que préfèreront les habitants de ce quartier ? Repartir en province, les régions qu'ils ont quittérs il y a 25 ans, à cause de la guerre ? Difficile de croire que les retours vers les provinces seront massifs, quand 70% de la richesse du pays est investie sur Luanda, il n'est donc pas facile de trouver un emploi en dehors de la capitale. Préféreront-ils rester, alors qu'il y a une pression pour détruire les quartiers populaires et les remplacer par des logements de standing ? La vie n'y est d'ailleurs pas facile car une grande violence y règne, là où trop d'armes circulent et où la police ne va pas. Autre alternative, la nova cidade de Kilamba Kiaxi. 200.000 logements sont en cour de construction à l'arrache par les entreprises chinoises qui ont récupéré les marchés juteux grâce aux immenses crédits chinois "Pétrole contre reconstruction". Plusieurs dizaines de milliards de dollars de production pétrolière à venir ont été hypothéquées sous forme de crédit. La Chine apporte l'argent, mais aussi les entreprises, la main d’œuvre, les matériaux pour construire ça, ce qui ressemble étrangement à nos banlieues d'après-guerre. Et que dire de la qualité de construction alors qu'aucun contrôle n'est réalisé. Qu'est-ce que ça donnera dans quelques années quand 200.000 personnes viendront s'y entasser ? Y trouveront-elles d'ailleurs les conditions pour y vivre ou devront-elles de toute façon s'entasser 2 heures dans les taxis pour aller travailler en ville ? Affaire à suivre...



Pour être complet, il faudrait également mentionner les nouveaux quartiers de Talatone, Luanda sul, autour de Belasshopping, il y a des "condominiums" clôturés, gardés, remplis de grandes maisons chics, climatisées. Ça continue de se construire, et en même temps, une certaine population a reflué, car la crise est aussi passée par Luanda, et certains projets de construction se sont mis en stand-by, faute de paiement. Les expatriés des entreprises concernées sont donc repartis. Le prix des ces habitations a donc sérieusement baissé. Je n'ai malheureusement pas de photos à proposer pour illustrer cet aspect de la ville. Désolé.

lundi 13 juin 2011

Bilan de la semaine



Les 3 concerts de la chorale se sont bien passés. Et pendant ce temps...

Le week-end dernier, un jeune couple rentrant de la plage de Cabo Ledo est tué dimanche sur la route, percuté par un pick-up doublant un camion dans un virage face à eux. Le troisième passager grièvement blessé est à l'hôpital. Tout le monde est atterré, personne n'est surpris, c'est tellement fréquent de voir des cartons, et de voir des malades rouler n'importe comment, ou bourrés. Ils n'allaient pas tarder à se marier.

Quelques jours plus tard, une coupure de courant vers 20:00, un jeune braque une dame, qui se débat. Le gars tire, blesse la femme, et la balle perdue abat un jeune de 21 ans qui passait par là. L'enterrement est demain. Trop d'armes en circulation, trop d'agressions, trop de zones de non droit. Insécurité, misère, inégalités, violence.

La voisine et son petit de 3 ans ont le palu.

C'est la semaine du développement durable aussi, sur le thème de l'eau. L'or bleu coule en Angola, le pays le plus doté en eau en Afrique. 7 % de la population seulement a de l'eau de ville au robinet à la maison, à peine un gros million... Et les soeurs de Viana qui tiennent une grande école et un grand dispensaire ont l'eau courante depuis peu, et grâce surtout à une entreprise pétrolière qui s'en est occupé. Avant, on se débrouillait avec des camions citernes et des bidons.

En ville, le réseau est une vraie passoire, et tous les 3 mois, la rue se transforme en rivière, puis on creuse des cratères pour colmater les brèches dans les réseaux pourris. Bref, même ceux qui ont la chance d'être raccordés au réseau, sont habitués aux coupures de quelques jours par-ci par là.

Tout le week-end, le groupes électrogènes ont tourné en ville, pour ceux qui en ont. Les autres ont ressortis les bougies, et s'arment de patience. Le groupe du distributeur d'électricité national est en bout de course.

Sur Ilha, 3 rotationnels rentrent du restau à pied, en ordre dispersé, l'un se fait agresser, se débat, s'échappe. Un autre est secoué, y laisse sa montre, son téléphone et ses dollars. Un autre se fait tabasser à coup de tessons de bouteille, bien amoché, un dizaine de gamins sortent du musseque pour s'en mêler.

Et pendant ce temps, le pont pour Ilha a été inauguré, avec un échangeur impressionnant fini en temps record; les chantiers ont repris et les tours poussent façon Dubaï, et ça continue de travailler sur la Marginal, ça ressemblera bientôt à Copacabana.

Ca se passe comme ça.

samedi 4 juin 2011

Le concert de l'année - bis



Après le Messie de Haendel, c'est à KPP de tenir le haut de l'affiche. Hendrix, Pink Floyd, AC/DC et les autres, ça va être chaud !

dimanche 15 mai 2011

Jardim botanico de N'dalatondo



Idéal pour la pause sur la route entre Malanje et Luanda, le jardin botanique de N'dalatondo n'a rien à voir avec celui de Kirstenbosch à Cape Town, très paysagé sur les flancs de Table Mountain, et parfaitement entretenu. Celui de N'dalatondo n'est pas ouvert, et retourné à l'état sauvage. Les nombreuses essences d'arbres et bambous sont envahies par la nature luxuriante car l'endroit est un peu encaissé, et hyper humide. La rivière qui y coule est très jolie, et certains espaces sont cultivés, comme des champs de manioc. Un arbre cassé barre la route aux voitures, mais c'est très agréable de s'y promener à pied. On n'y a pas trouvé les célèbres roses de porcelaine, ce n'était sans doute pas la saison. On a vu les pièges à mouches tsé-tsé, en tissu bleu, ces bestioles étant attirées par cette couleur. Conclusion choisissez des vêtements d'une autre couleur pour venir vous y promener !

Bref on a aimé.

mardi 10 mai 2011

Cultivons-nous

Concert lyrique, original recueil de petites œuvres qui illustrent la carrière de ce magnifique baryton d'origine camerounaise. Il milite pour l'académie de chant qu'il veut monter au pays pour donner la chance à ceux de son pays qui aiment le chant d'étudier sans avoir à se déraciner. Grande classe, Respect.

























Ana-Clara Guerra Marques est une grande artiste qui a créé l'académie de danse contemporaine de Luanda. Elle avait 16 ans à l'indépendance quand elle s'est lancée dans l'aventure. Créatrice, inspirée des racines traditionnelles africaines, du ballet classique et de l'art contemporain, elle produit un ballet original, très pro, les amateurs éclairés apprécieront.

dimanche 8 mai 2011

Quedas de Calandula



C'est à 100 km au Nord de Malange, un peu moins de Cacuso, dans la campagne très verdoyante que se situent ces chutes. Rien à voir avec Victoria Falls, surexploité touristiquement. Ici, juste un petit hôtel, où les chambres sont aménagées dans quelques containers. La route est toute neuve, le pont qui relie la route à l'ancienne poussada face aux chutes et également rénové. La vue est magnifique, dans un bruine soulevée par le vent. La poussada devrait être restaurée, pas super située quand le débit est au maximum, car en plein dans le "mist". Mais pour l'instant, l'environnement est totalement vierge. Juste quelques petits villages, assez modestes. Pourtant il y a du monde qui vient s'y promener. Une petite buvette, un petit restau, on pourrait faire de bonnes affaires. Les angolais ont en effet redécouvert le plaisir de voyager dans le pays. Malange aussi change, alors que la ville avait été très amochée par la guerre. Elle est reliée à Luanda par le train depuis peu. Cela devrait aider, car la région est riche en production agricole. Par la route, il faut compter 6 heures, et certains tronçons ne sont pas très bons. Il y a un passage difficile après Dondo, avec une forte dénivellation, que les camions surchargés peinent à gravir.

A une vingtaine de kilomètres de là, d'autres chutes, plus petites, mais très jolies, en pleine foret. Un peu plus difficile d'accès car la petite piste qui y mène est un peu dure.

Belle promenade donc, et un atout de plus pour le potentiel touristique angolais, à développer... Vaut vraiment le détour, mais à programmer plutôt sur un week-end de 3 jours car un peu loin.

Quelle joie de finir la journée par un goûter chez les sœurs de Mama Muxima, rencontrer les enfants, déposer quelques colis, visiter les travaux du nouveau centre qui avance. Inauguration pour bientôt ? Espérons...

samedi 23 avril 2011

Pedras Negras



Première étape du week-end de 3 jours de début Avril, désormais un grand classique, Pedras Negras, Malange, Calandula, N'dalatondo. Ces blocs géants surgissent de la verdure, conglomérats minéraux, que l'on observe posés sur l'horizon. 6 heures de routes par la piste qui longe la Kwanza. Les derniers kilomètres sur un nouveau bandeau d'asphalte fraîchement réalisés par Oddebrecht, encore un grand projet supervisé par DAR.

Une étape avant de rejoindre l'Hôtel Palancas Negras, sa piscine, ses 3 étoiles. On a bien fait d'arriver tôt car pour récupérer les clés de chambres ce n'était pas sans mal, c'est comme ça quand on débarque à 15... alors que maintenant tout le monde prend goût à voyager alors que les points de chute sont encore très limités. Heureusement que l'hôtel construit un nouveau bâtiment. Au menu, plongeon dans la piscine, caïpirinha avec des amis retrouvés par hasard, bacalhau au buffet, pour reprendre des forces avant de reprendre la route pour les chutes de Calandula.

samedi 16 avril 2011

Luanda - visite guidée - 5




Dernier article de la série, petit diaporama pour une visite virtuelle des églises. Elles sont petites, mignonnes, propres, bien restaurées,souvent décorées d'azulejos. Petits havres épargnés par la chaleur, la poussière, les odeurs, les ordures et les bruits de la ville. Une promenade agréable dans ces lieux bien animés aussi des chorales qui répètent, de ces enfants du caté, des scouts qui se rassemblent, de ses mamans en pagne qui prient, qui balaient.

La 1°, toute blanche, Notre Dame de Nazareth, date de 1664. Entre le ministère de l'Intérieur, la Marginale, la Tour Total. Elle est pleine tous les jours pour la messes de 7:00.

La 2°, Notre Dame des Carmes, date de 1689. Elle borde un très joli petit cloître. Elle y accueille la communauté anglo-saxonne le samedi à 17.00.

La 3°, rue Rainha Njinga, à côté de Sonangol, respire mieux depuis que le bâtiment en ruine de l'Unita qui était criblé de balles, a été rasé. Cette église "Nossa Senhora dos Remedios" a été bâtie par les riches commerçants de cette rue principale de la ville basse. Elle a été très bien restaurée en 1995, grâce au financement de Elf Angola et Sonangol. Elle accueillera la Chorale le samedi 4 juin pour le concert du Messiah de Haendel.

La 4°, Igresia de Jesus, la cathédrale, se trouve juste à côté de la Présidence, raison pour laquelle nous n'avons pas de photo de la façade extérieure. Le président José Edouardo Dos Santos a choisi de s'installer en 2003 dans l'impressionnant ensemble conventuel construit par les Jésuites, après sa restauration.

La 5°, sur Ilha, Note Dame du Cap, a été repeinte en blanc et bleu, à l'extérieur, blans et jaune à l'extérieur. ELle a été restaurée par les partenaires du Bloc 17. Elle est fréquentée par les pêcheurs qui habite le village d'Ilha. C'est de son clocher qu'on a une belle vue sur Luanda et sa baie, d'un côté, et sur le soleil couchant sur l'océan de l'autre côté.

On ne s'est pas arrêté dans l'église Saint Joachim, dans le quartier Praia Do Bispo, la plage de l'évèque, car elle n'est pas ancienne, mais l'intérieur est également jolie C'est là que se retrouve la Communauté Catholique Francophone le dimanche matin  à partir de 10.00 précises, compter début de la messe entre 10.15 et 10.30
 
Ensuite, il y en a d'autres, modernes, plus grandes et plus bétonnées, comme la Sagrada Familia, située en plein centre, où le pape Jean Paul II a célébré quand il est venu en Angola.

Il y a aussi toutes sortes d'églises évangéliques récentes, et certaines modernes et imposantes, financées par ces nouveaux mouvements missionnaires qui viennent pour certains du Brésil.

mercredi 13 avril 2011

Luanda - visite guidée - 4



Ce petit escalier métallique en colimaçon nous conduit dans un des 2 clochers de l'église des Remedios, d'où on a une belle vue sur la ville. Regardez le diaporama, essayez de deviner :
- la Marginale avec la Banco de Angola,
- la nouvelle Tour Atlantico, siège d'entreprises pétrolières
- La tour Chinangol, dont la façade beige le jour s'illumine la nuit en écran LCD géant,
- la Tour ESCOM, dont les places de parking se louent au même prix qu'un bel appartement parisien !
- les bâtiments témoins de l'époque coloniale,
- le siège de l'entreprise nationale de pétrole, le méga projet de centre commercial de la place Kinaxixi (prononcer Quinachich'). Un énorme cratère a été creusé pour faire un parking souterrain. Le fameux immeuble inachevé (depuis 1960) n'a pas bougé, il est toujours squatté, musseque vertical, en revanche l'immeuble d'à côté, Cuca, du nom de la publicité gigantesque sur son toit, de la marque de bière, menace de s'effondrer, il s'est méchamment fissuré, a été évacué en catastrophe et sera certainement abattu...
- la Fortaleza fraîchement repeinte avec le Mosoléo

Promis la visite guidée s'arrête avec le prochain article qui sera un simple diaporama avec les jolies églises anciennes de la ville.

dimanche 10 avril 2011

Luanda - visite guidée - 3


















La baia de Luanda est en plein travaux... Une immense dune a été créée de part et d'autre de la Marginale, et maintenant, les engins étalent le sable pour doubler la largeur de l'avenue qui borde la baie. Bientôt, la promenade aura retrouvé son charme d'antan. On trouve sur Internet des photos d'archive de la baie, elle était très chic. Actuellement, ce n'est pas vraiment Copacabana, les palmiers sont morts, on dirait des moignons, et les odeurs venant de la vase ne donnent pas vraiment envie de se promener sur le bord de mer.




De l'autre côté de la baie, ça bouge aussi, bientôt on accédera à Ilha par un pont, au pied de la Fortaleza, dont la peinture est finie. Le musée de l'armée ré-ouvrira bientôt ses portes. Quand l'eau re-circulera dans la baie, espérons que les odeurs se dissiperont et que l'ensablement s'arrêtera.

Du haut du clocher de l'église dos Remedios, on domine la Marginale qui aura de l'allure quand la rénovation des bâtiments de l'époque coloniale, la Poste, sera achevée, la restauration de l'hôtel Presidente, au fond, face à l'entrée du port, la construction des nouvelles tours de verre...






Projet de prestige, vitrine de l'Angola, chantier pharaonique. Certains trouveront, comme pour les stadium de la CAN, qu'il y a d'autres priorités, quand beaucoup de quartiers de la ville n'ont pas l'eau et l'électricité, sans parler de l'assainissement. Ne serait-ce que l'évacuation des eaux de pluies, pour éviter les inondations lors de fortes pluies qu'a connues le pays cette année qui est en zone tropicale humide, et concerné par les moustiques et le palu. Mais on ne pourra pas nier que le pays avance, bouge, se reconstruit. Et les défis ne manquent pas...

mardi 29 mars 2011

Luanda - visite guidée - 2






















La visite commence par un rendez-vous avec notre guide et nos mini-bus avant de se lancer vers la tournée des vieilles églises de la ville. On commence par le cimetière qui date de fin 18°, très bien entretenu après avoir été laissé un peu à l'abandon et pillé pendant la guerre. C'est maintenant un havre bien ombragé, plantés de nombreux frangipaniers. A gauche, l'entrée de chez nous, à droite la vue de chez nous.







Elles paraissent bien petites ces églises bâties à l'époque coloniale, fin 17°, encerclées maintenant par les tours modernes, symboles de l'ère pétrole et après-guerre. La première se trouve juste à deux pas de la tour d'une entreprise française bien connue, tour blanche de béton aux minuscules fenêtres des années de guerre qui paraît également minuscule à côté de la nouvelle Torre Ambiente, et ses 30 étages vue sur Marginale, aux appartements à 1 million de dollars mini...

dimanche 27 mars 2011

Luanda - visite guidée - 1



Vue du clocher de l'église Nossa Signora do Cabo, petite église pour le village de pécheurs sur Ilha, la presqu'île qui fait face à la baie de Luanda. Cette ronda cultural nous a permis de voir la ville sous un autre angle, du haut des clochers de la capitale. Quelques photos sympa que nous ne tarderons pas à faire partager...

Au loin, la Marginal est bordée maintenant de tours modernes, bureaux et appartements chics. Au premier plan, le musseque d'Ilha, village de pécheurs, habitations rustiques comme celles dans lesquelles vivent 80% de la population. "Luanda" veut dire lanceur de filets, et avant que la ville naissent au pied de la Fortalezza, c'était sur cette presqu'île que les habitants vivaient. C'est là que maintenant l'on trouve les restaus et les boîtes les plus chics. Le front de mer côté océan ressemblera bientôt à celui des beaux quartiers de Cape Town. Ilha redeviendra bientôt une île, le pont est presque fini, et l'eau re-circulera. La baie arrêtera de s'ensabler et sentira moins mauvais, j'espère. Le projet de rénovation de la baie est en marche...

vendredi 11 mars 2011

Chez les Zulus

Après les Himbas, les Zulus. Pas vraiment la même ambiance, mais la même idée de faire des coutumes et différences culturelles un patrimoine à préserver et à valoriser par le tourisme. Du côté de Hluhluwe, on nous invite à visiter un village authentique. A la différence de chez les Himbas, c'est un peu mis en scène, danses, chants, présentation des activités artisanales, accueil folklorique avec apprentissage de la langue Zulu (heureusement les mots les plus simples ne comportent pas d'onomatopées bizarre, car le zulu est aussi un langage à clicks comme le bushmen !). Il y a même une dégustation de bière de maïs. Je préfère tout de même une bonne Cuca bien fraîche plutôt que cette espèce de cervoise tiède ;-) Le village est tout propre, parfaitement balayé, presque trop beau pour faire authentique. Pas un détritus, un ustensile, un habit qui traîne. Les cases bien vides. Pas de biltong accroché aux branches des arbres. Constraste par rapport au village Himba visité dans le Damaraland. Les enfants ont cru un moment voir dépasser un I-phone de la poche arrière d'un pagne, un bout de slip D&G au dessus de la ceinture. Peut-être y-a-t-il aussi une Harley garée derrière la case en pagne ?! Blague à part, c'est une super expérience et on est plutôt motivés pour encourager ce genre d'initiative, il n'y a donc pas que les parcs animaliers, les montagnes, les plages, les super villes comme Cap Town à visiter en Afrique du Sud.

samedi 5 février 2011

Chez les Himbas

                                 

http://blog.mondediplo.net/2011-02-11-L-Afrique-en-manque-d-infrastructures

Il n'y a pas ques les grands espaces et réserves animalières à découvrir dans le Damaraland. Dans cette région habitent des tribus des certaines ethnies minoritaires qui ont conservé leur mode de vie traditionnel. Visiter ce village permet de rencontrer ceux qui dans les statistiques font partie des 60 % du monde rural africain, 80% qui n'ont pas accès à l'électricité, 97% qui n'ont pas accès à l'eau potable parmi ce milliard d'habitants vivant en Afrique (voir le lien ci dessus vers un article du Monde Diplomatique). Ils sont loin du luxe des lodges 3 ou 4 étoiles, des "game reserves". Il paraîtrait qu'ils ne seraient pas trop soutenus par l'état. Sans doute leurs habitudes d'éleveurs cueilleurs, et leur possession de terres non exploitées pour le tourisme ou l'agriculture n'emballent pas les autorités (Erratum ! au début j'avais écrit "chasseurs cueilleurs" mais on m'a dit que c'était une erreur. Ce sont les bushmen, ou San qui sont chasseurs cueilleurs...avec les excuses de la rédaction).

Des associations tentent de leur venir en aide en organisant la visite des villages par les touristes, en gérant collectivement le produit de la vente de l'artisanat des femmes et du travail dans les fermes des hommes. Le lodge à côté leur propose de la viande qu'ils font sécher pour en faire du biltong, il tient la caisse communautaire, pour fournir par exemple des médicaments, et paie un enseignant qui vient faire l'école dans le village. Eviter que l'argent gagné soit immédiatement converti en alcool, apparemment un fléau apporté par la "civilisation".

Les femmes et les enfants vivent au village pendant que les hommes gardent le bétail. Leur tenue traditionnelle est assez sophistiquée, le corps totalement enduit d'une pomade faite de graisse et de poudre rouge, les cheveux tressés et complétés de rajouts fixés par de l'argile rouge. les bras, cous et chevilles sont couverts de bijoux artisanaux faits de cuivre ou de laiton. La matière première vient des câbles électriques... Elles ont une allure très élégante, les bijoux ne sont pas évidents à porter car également recouverts d'argile rouge. Elles ne se lavent jamais avec de l'eau, mais ont une bonne connaissance des vertus médicinales des plantes pour confectionner leurs crêmes et leurs fumigations. Certaines graines d'arbre sentent très bon et sont antiseptiques.

Les cases sont de simples abris de branchages et de terre séchées, qui sont reconstruites régulièrement quand les plus vieilles s'éffondrent. A l'intérieur, rien qu'un sol en terre battue. Pas de natte, pas de meuble, pas d'objet. Total dénuement mais une certaine harmonie, une vie dure, moins misérable que dans les bidonvilles, une tradition bien vivante, au sein d'une éthnie coupée en deux : on trouve dans le Sud de l'Angola la même éthnie, appelée muhimba ou mumuila, qui conserve exactement le même mode de vie, et qui co-habite avec le "monde moderne". Ca n'a pas toujours été le cas, il y a eu des conflits avec d'autres ethnies, et sans doute les flèches empoisonnées n'ont pas servi que pour le gibier. D'autres ethnies comme les Héréro ont fait le choix de coopérer avec les colons, et adopter certaines de leurs habitudes, comme par exemple les robes des femmes, à la coupe très germanique, col rond, manches longues, et multiples jupons, mais dans des tissus colorés, turban dans les cheveux assorti.

Alors recontre des Himba, mythe du Bon Sauvage de Jean-Jacques Rousseau ? Vie choisie, vie subie ? Une chose est sure, la visite est impressionante.

dimanche 30 janvier 2011

Namibie - Paysages du Damaraland



Dans un pays qui a une densité de population de 2,5 hab au km2, ce ne sont pas les grands espaces qui manquent. Il ne faut pas avoir peur de faire de longues étapes, heureusement les pistes sont bonnes. Les panoramas sont géants et il faut tricher pour les avoir sur une seule photo. Les canyons sont impressionnants et on suppose qu'il y a dû y avoir de grandes rivières. Bizarrement, l'érosion a laissé au milieu une roche impressionnante, verticale, Vingerklip. On suppose qu'elle devait être plus dure, peut-être une roche de lave. C'est un peu le symbole du Damaraland.

 

Nous avons eu de la chance, il avait plu 2 semaines avant notre passage. Et il a suffit de 100 mm pour que toute la nature reverdisse. C'était un bon score, car ici aussi, c'est une année pluvieuse. Mais tout est relatif : il n'y a que 2 rivières qui sont alimentées toute l'année. Toutes les autres sont sèches et ne se remplissent qu'après la pluie. Il y en a une qui a enfin rejoint la mer, ce n'était pas arrivé depuis 7 ans ! La plupart du temps l'eau s'évapore ou pénètre dans le sol bien avant d'atteindre l'Atlantique. Et les dunes du Namib ont coupé la route aux cours d'eau. Certaines font 350 m de haut, et le sable qui les forme vient de la mer.



Pour implanter les lodges, ils ne choississent pas les environnements les plus moches ! Premier critère, le point de vue, "amazing scenary". Le deuxième critère, l'eau. Il ne faut pas trop compter sur les sources et les rivières. En général, il faut plutôt miser sur des forages, jusqu'à 70m de profondeur, et il en faut plus d'un pour faire face aux besoins en eau. Il faut alors des pompes et donc des groupes électrogènes pour remonter l'eau jusqu'aux réservoirs. Il y a d'ailleurs dans le coin un lodge flambant neuf et définitivement fermé, faute d'eau. Bref, seul le ron-ron des groupes vient troubler le calme absolu car il faut bien parcourir 50 km pour atteindre la "ville" la plus proche. Et en chemin, on croise en moyenne 1 voiture par heure. Notre guide nous a fait remarquer qu'il y avait beaucoup de circulation quand il nous a guidé vers le village Himba. On a croisé au moins 5 voitures en 2 heures... Au lodge, ils augmentent petit à petit les surfaces de panneaux solaires. Ils couvriront bientôt 90 % de leur énergie sans les groupes. Autant de bruit en moins, et de ravitaillements en gasoil. Il ne reste plus qu'à gérer les livraisons de produits frais. On mange beaucoup de viande dans ces lodges, plus facile à approvisionner que les fruits et légumes.



Pour soutenir l'activité agricole, l'état subventionne l'installation de grosses citernes d'eau et de pompes manuelles pour permettre aux éleveurs d'y conduire leurs troupeaux pour les abreuver (vaches, chèvres). Côté cultures, il n'y a pas grand chose, c'est plutôt l'élevage qui fait vivre les fermes. Pas d'industrie non plus, bref pas beaucoup d'empreinte sur l'environnement naturel, pour le plus grand plaisir des touristes.

   

Les habitants du Damaraland sont répartis en plusieurs tribus qui ont chacune leur identité bien spécifique. Ca se traduit par mode de vie, langue, habitudes vestimentaires. La plupart travaille dans l'agriculture ou dans le tourisme. Parmi les signes distinctifs, il y en a qui ont assimilé l'influence coloniale, et d'autres ont conservé leur mode de vie traditionnel. La cohabitation est plus ou moins facile, et de nombreux conflits les ont opposé, notamment pour l'accès à la terre. Parmi les richesses de leur culture, il y a notamment la connaissance de la nature, de la médecine naturelle et les vertus des plantes. Certaines sont antiseptiques, parfumées et parfaites pour l'hygiène corporelle, d'autres sont mortelles et plutôt utilisées pour imprégner les flêches pour la chasse.



Au Nord, il y a d'immenses étendues de sel, des pans, qui témoignent de l'emplacement de lacs salés, alimentés par le fleuve Kunene, qui a décidé de passer par ailleurs. Vu du ciel, ces très larges surfaces sont très impressionnantes. Au sol, c'est un peu monotone pour ceux qui aiment les collines et montagnes. Simplement c'est autour de ces pans que les animaux sauvages d'Afrique affluent et Etosha a l'avantage de regorger de troupeaux en tout genre, et l'inconvénient de présenter un paysage un peu aride et peu varié.



En redescendant vers Windhoek, il y a un plateau (Waterberg) qui surplombe la plaine à une altitude de près de 1000 m, un paradis pour les randonneurs. On espérait trouver un peu de fraîcheur, il fait tout de même 39° à l'heure du pique-nique.